L'épée de feu

Le Trône de fer

L'épée de feu

Editions Pygmalion, 319 pages, traduction de J. Sola, illustration de S. Youll

 
L'épée de feu est le septième tome de la saga du Trône de fer en France mais le second quart du troisième roman original A Storm of Swords de George R. R. Martin. Édité en 2000 aux Etats-Unis par Bantam Books, cette seconde partie sur quatre devenue roman fut publiée par Pygmalion en 2002 en France puis fut réédité en 2003 par J'ai lu, en 2010 pour la version intégrale de Pygmalion et de J'ai lu.
Ce roman constitue le coeur de la saison 3.

    Jaime Lannister poursuit sa folle échappée aux côtés de Brienne de Torth pour rejoindre Port-Réal mais leur chemin est arrêté net par Varshé Hèvre, un brave Compaings tourne casaque. De son côté, Arya court toujours le pays pour rejoindre sa mère, elle est hélas capturée par les hommes de Béric Dondarrion qui comptent bien la livrer au seigneur. Son frère Bran poursuit lui aussi sa dure avancée vers le nord du mur tandis que leur frère bâtard Jon Snow est tenaillé entre ses voeux et Ygrid la flamboyante sauvageonne. Enfin, alors que la guerre des rois se poursuit toujours aussi férocement, Daenerys au delà du détroit, à Astapor doit faire un choix pour reconquérir le trône qui lui revient de droit.

Prix : Pygmalion : 21, 90 €
Pygmalion intégrale : 22, 90 €
J'ai lu intégrale : 15, 90 €
France Loisirs intégrale : 14, 90 € 
Marion

L'avis de Marion : Le fait que je les lise à la suite et que L'épée de feu et Les Noces Pourpres soient dans un seul et même roman, rend très difficile de dissocier les deux romans. Ainsi mon ressenti sur ce tome-ci sera le même que pour le tome suivant à quelques détails près concernant les personnages.
   Tout comme le roman précédent, George R. R. Martin continue de relater avec précisions les aventures de ses multiples personnages. On a la curieuse impression pendant ce tome que les personnages n'avancent pas, qu'ils tournent en rond constamment, et donc qu'il en est de même pour l'intrigue. Cependant, étrangement, ma lecture est toujours aussi fluide, j'apprécie ces moment de calme qui permet plus de psychologie et de finesse dans les personnages. Une fois de plus, je souligne qu'il est important de retenir les noms, même les plus infimes car ils jouent tous un rôle important. La preuve en est avec Béric Dondarrion qui avait seulement été cité quelques fois dans les tomes précédents lors de la capture d'Arya avant Harrenhal. Surtout, cela permet à quel point tout est bien pensé par l'auteur qui tisse un vrai réseau autour de ses personnages qui se croisent souvent, sans jamais le savoir.
    J'apprécie plus nettement le choix d'écriture avec les points de vue par personnage qu'a instauré Martin car il permet de voir parfois la même scène vue d'une différente manière notamment avec Sansa et Tyrion, une astuce qui offre de multiples possibilités et qui sont bien exploitées selon moi.
    De nouveau, le coup de coeur revient à Jaime Lannister qui est une vraie révélation éblouissante au fil des romans.
     Bran revient en force avec plus de passages qui lui sont consacrés et qui démontre le peu de considération qu'il a pour lui-même du fait de son handicap. Cependant grâce à son don, son moral remonte en flèche ainsi que ses capacités.
       Une fois de plus, les deux filles Stark sont impressionnantes de bravoure, de force et de volonté. Chacune à sa manière, elles parviennent à se tracer un chemin vers la survie.
      Les passages de Daenerys gagnent enfin en importance et devient ainsi plus qu'une ombre menaçante, la reine est en train de se dresser face à Westeros. De même, Robb Stark s'affirme un peu plus, même si c'est toujours par le biais de sa mère, Catelyn Stark, dont le personnage m'est toujours aussi antipathique.

        Enfin, Jon Snow est un peu plus surmené et apparait enfin comme l'homme qu'il aurait dû être plus tôt: tourmenté par ses envies humaines et instinctives qui se bat contre son honneur et ses serments.
      En somme, malgré un manque d'action clair, je ne peux qu'aimer ce roman qui est dans la même veine que Les Brigands.
    

Commentaires