Lune Bleue

Anita Blake

Lune Bleue

Editions Milady, 608 pages, illustration de A-C. Payet, traduction de I. Troin

Huitième tome de la série Anita Blake, Blue Moon est sorti en 1998 aux Etats-Unis. Très populaire aussi en France, Lune Bleue est sorti une première fois chez Fleuve Noir en 2005, puis chez Milady en 2009 et enfin chez France Loisirs en 2011. Une fois de plus, cela est déconseillé pour les plus jeunes (contenus explicites de tortures, agressions sexuelles et autres atrocités sanglantes).


     En plein milieu de la nuit, Daniel, le petit frère de Richard, appelle à l'aide Anita. Richard est accusé de viol par une jeune femme et a été mis en prison. Il faut à tout prix que le loup-garou sorte de prison avant les prochains jours car une lune bleue, une seconde pleine lune dans le même mois, approche et Richard risquerai donc de se transformer dans sa cellule, exposant son secret et ce qui lui ferait perdre son boulot. Ni une, ni deux, Anita prépare sa valise, annule son rendez-vous avec Jean-Claude et part aider son ex-fiancé alors même que Colin, le Maître de la Ville où est Richard, considèrera comme une déclaration de guerre toute entrée sur son territoire par Anita ou toutes personnes relatives à Jean-Claude.

Prix : Milady : 7, 10 €
France Loisirs T7 & 8 : 11, 50 €

Marion

L'avis de Marion: Après un tome convaincant, je retombe dans la déception. Si le scénario tient la route, la série tombe dans une extravagance sexuelle ridicule et une abondance de personnage.
      Deux intrigues sont ici mises en parallèle mais cela ne m'a pas dérangée contrairement aux fois précédentes car, hors erreur de ma part, elles n'ont aucun lien entre elles. Cependant le scénario plaisant est gâché par l'abondance de nom. En effet, entre les gens de Colin, les policiers, les tueurs, les accompagnateurs d'Anita, la meute locale et les petites amies de Richard qui surgissent tel un lapin du chapeau du magicien, il y a de quoi se taper la tête sur les murs. Trop c'est trop, j'arrive plus à suivre. De plus, il n'y a aucune précision temporelle donc plusieurs choses me sont apparus comme illogique. Je pense notamment à Asher, ancien amant de Jean-Claude, à moitié défiguré par l'eau bénite, qui voulait le tuer dans le tome précédent. Voici maintenant qu'il est devenu le bras droit de Jean-Claude, prêt à mourir pour lui et doté de tendres sentiments pour son vampire français. Alors forcément, je l'ai trouvé un peu instable mentalement (encore plus qu'il ne l'est habituellement, s'entend) et très mielleux.
   Pour ce qui est de la sexualité, cela prend des proportions vraiment démesurées. Je veux dire que Anita ne peut pas faire un pas sans que la moindre créature masculine à trente kilomètres à la ronde tente de coucher avec elle. Oubliée la puritaine qui rebute à toucher des hommes ou autres, Anita se dévergonde et se sent des affinités et du désir pour tous les mâles de son entourage. Non mais stop quoi.
     Une fois de plus, on retrouve cette alternance entre Jean-Claude et Richard. Jean-Claude était au centre de Offrande Brûlée avec une faible présence de Richard. Pour ce tome-ci, le pauvre Jean-Claude n'a qu'une apparition et n'est que cité pour toute la suite du roman. Et bien sûr, la relation Richard/ Anita est véritablement trop facile à anticiper. C'est navrant et même pas réjouissant. D'ailleurs la scène de course poursuite qui se finit dans le chalet en compagnie de Richard est complètement surréaliste et invraisemblable. D'ailleurs, elle n'est même pas expliquée. C'est vraiment hallucinant.
      Je suis encore et toujours exaspérée par l'augmentation ridiculement exagérée des pouvoirs d'Anita. Parce que oui, ils ont encore augmenté par rapport au volume précédent où je le reprochais déjà.
    Je remarque qu'Edward, l'un de mes personnages préférés, est inexistant depuis Mortelle Séduction au profit de Jason qui prend de plus en plus de poids dans la série et auprès d'Anita. Ce qui n'est pas plus mal puisque c'est un personnage assez agréable et fidèle à lui-même.
    En définitif, la saga plonge de nouveau dans un aberration littéraire qui détruit complètement un scénario qui aurait pu être bon s'il n'était pas desservi par une opulence de personnage et des scènes invraisemblables.

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