Les Animaux Fantastiques

Les Animaux Fantastiques

Affiche officielle française

Les Animaux fantastiques est un long métrage de David Yates, son septième film et cinquième sur l'univers d'Harry Potter, sorti en salles le 16 novembre 2016. Adapté de l'univers crée par J. K. Rowling, il traite de Norbert Dragonneau et son livre, Les Animaux fantastiques, qu'elle avait sorti en 2001 pour une association humanitaire à qui les bénéfices ont été reversé. Avec J. K Rowling au scénario et l'un des réalisateurs majeurs des Harry Potter, les fans ont fébrilement attendu ce film et le résultat est visible au box office. Le 13 janvier 2017 il a été annoncé qu'il avait passé les 800 millions de dollars de recette dans le monde. Quatre autres films ont été annoncé.
Sortie DVD/ Blu-ray : 1er mars 2017

Casting principal :
Norbert Dragonneau / Newton Scamander : Eddie Redmayne
Porpentina "Tina" Goldstein : Katherine Waterston
Queenie Goldstein : Alison Sudol
Jacob Kowalski : Dan Fogler
Percival Graves : Colin Farrell

New-York, 1926, le monde sorcier est plein de tension alors que la ville est en proie à de mystérieuses attaques risquant de les dévoiler aux non-mages. C'est dans ce contexte qu'arrive Norbert Dragonneau, un sorcier passionné par les animaux fantastiques, des bêtes formellement interdites aux Etats-Unis, dont sa valise est pleine. La catastrophe arrive lorsqu'il perd celle-ci et que quelques-unes de ses créatures s'échappent en plein New-York ! Accompagné de Jacob et Tina, il se lance à la poursuite de ses animaux avant de s'attirer plus de problèmes qu'il n'en a déjà !

Marion

L'avis de Marion : Immense fan de Harry Potter, je ne pouvais pas ignorer ce film et me suis précipitée à sa sortie pour en ressentir des étoiles dans les yeux et soufflée.
     Si certains journalistes critiquent le scénario du film, il m'a pour ma part convenue. La première raison est que j'en attendais absolument rien et surtout j'ignorais sur quoi allait porter le film - outre Norbert Dragonneau. J'ai trouvé au contraire habile comment les deux intrigues, qui n'ont dans un premier abord rien à voir, se mêlent pour finalement se confondre. Mais au-delà de cela, les éléments du décor sont plantés au fur et à mesure, en douceur. Tout comme Norbert ou Jacob, nous découvrons le monde magique de New York en 1926, comment il est régulé par le MACUSA (le Congrès Magique des Etats-Unis d'Amérique - Magical Congress of the USA), les créatures magiques encore non croisées dans Harry Potter, mais surtout, les choses évoquées dans Harry Potter qui se passent à cette époque. Ainsi l'évocation de Gellert Grindelwad donne une toute autre dimension au film pour les plus passionnés du petit sorcier à lunettes, on sait d'avance qu'il aura une importance dans les films à suivre. Tous les éléments donnés dans ce film qui semblent anodins peuvent se trouver capitaux pour la suite. Bien sûr, les nombreux clins d’œil à la saga mère ne sont pas pour déplaire et les "easter-egg" (référence cachée) sont nombreux à être débusqués.
    Niveau visuel, Les Animaux fantastiques est une claque monumentale. Que ce soit effets spéciaux ou costumes, rien n'est laissé au hasard pour donner vie au New York de 1926. La magie est présente mais subtile avec des notes de services en forme de souris, des petits sortilèges par-ci par-là. L'avantage d'avoir mis Jacob, un moldu, est que nous découvrons comme lui, béat d'admiration les prouesses magiques qui prennent vie grâce aux effets spéciaux. De la cuisine de Queenie à la reconstruction de la maison de ce pauvre Jacob, à la fameuse valise de Norbert, tout est fait pour laisser pantois le spectateur qui savoure chaque instant qu'on lui dévoile. Les costumes aussi marquent les personnages. Bien que Norbert vienne d'une famille ayant un certain prestige, celui-ci est vêtu de manière assez banale, presque même pauvre. Son grand manteau bleu semble avoir connu des jours meilleurs, il porte toujours l'écharpe de Poufsoulffe de son école, son pantalon laisse apercevoir à l'occasion un feu de plancher et ses rangers sont élimées. Norbert est un homme de terrain et sa tenue le laisse voir. C'est aussi le cas de Tina, femme de terrain reléguée à un bureau, elle ne porte que des pantalons pour mieux se mouvoir, des couleurs assez ternes passe partout, des chaussures plates et s'oppose radicalement à sa soeur, la délicate Queenie, aux couleurs douces, pastel, vêtue d'une robe, des chaussures à talons. Les trois personnages portent des tenues d'ailleurs assez classiques pour plus de discrétion dans le monde moldu mais la tendance s'inverse quand on entre dans le bâtiment du MACUSA où des tenues de magiciens sont favorisés avec leur extravagances (mention spéciale aux cheveux de la présidente).
   À l'annonce de Eddie Redmayne dans le rôle, je me suis tout de suite faite une image du caractère que pouvait avoir Norbert du fait de la physionomie particulière de l'acteur. Cela me laissait la crainte d'une différence entre comment je le voyais et l'interprétation. Mais l'acteur oscarisé ne déçoit pas, bien au contraire. Il incarne littéralement tout ce que j'avais imaginé de Norbert, un jeune homme sensible, un peu timide, passionné, dévoué à ses créatures, peu à l'aise en communauté, candide, naïf, mais farouche quand cela va à l'encontre de ses convictions. Eddie Redmayne est devenu Norbert Dragonneau et il m'a fait rire, m'a brisée le coeur, m'a attendrie, mise aux bords des larmes, donnée envie de le consoler, bref, il a rendu vivant un être fictif.
    Les soeurs Goldstein sont en revanche dissonantes. Non pas à cause des actrices mais à cause du caractère opposée des deux personnages. Je l'avais soulevé dans les costumes, elles ne se ressemblent en rien. Tina est sérieuse et l'affiche souvent sur son visage, Queenie est rêveuse et donne envie de sourire bêtement comme Jacob en face d'elle. Alison Sudol fait de Queenie un rayon de soleil qui rabat sa soeur à l'ombre, elle prend toute la place alors qu'elle n'est que secondaire. En conséquence, Tina parait bien fade et, c'est en cela que c'est bien fait, cela semble être le drame de sa vie d'être toujours effacée par le charme et la personnalité de sa soeur alors que, comme le dit Queenie, c'est elle qui a un "vrai" métier et les honneurs qui vont avec. Toutefois, une vraie métamorphose s'opère en Tina au fur et à mesure du film grâce à Norbert et c'est en cela que je salue la performance de l'actrice qui arrive à le montrer avec subtilité. Qui dit Queenie, dit Jacob ! Le duo fonctionne à merveille. En fait, Jacob passe super bien peu importe avec qui il est. Ce personnage est génial ! Naïf, gentil, attendrissant, drôle, et en plus, il fait de l'auto-dérision. 
   Enfin mention spéciale pour Colin Farrell, que je connais très peu mais qui m'a beaucoup perturbé dans ce film, et à Ezra Miller qui ne cesse de m'impressionner.
  Que dire de plus ... Les Animaux fantastiques est un divertissement enchanteur qui nous montre que la magie ne nous a jamais quitté et qu'elle est prête à agir même pour les non-connaisseurs de Harry Potter. Fait par un fan pour des fans, il faut se plonger dedans en toute confiance, le voyage ne fait que commencer ! 

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