Miss Pérégrine et les enfants particuliers

Miss Peregrine et les enfants particuliers

Affiche française officielle
Miss Pérégrine et les enfants particuliers est un long métrage de 2h03 min, sorti le 05 octobre 2016, et réalisé par Tim Burton. Le livre est une adaptation du roman, du même nom, de Ransom Riggs, ayant deux suites, publié en 2011 aux Etats-Unis. Le film a comptabilisé plus de deux millions six cent mille entrées, un score plus qu'honorable. Le film a couté la coquette somme de 110 millions de dollars mais n'a toutefois rapporté que 285 millions de dollars, une rentabilité faible par rapport à certains blockbusters mais assez pour parler d'un succès.
Sortie DVD/ Blu-ray : 08 février 2017 

 Casting principal :
Jacob : Asa Butterfield
Miss Pérégrine : Eva Green
Barron : Samuel L. Jackson
Emma : Ella Purnell
Enoch : Finlay McMillan
Olive : Lauren McCrostie 

Synopsis : Jacob, lycéen moyen, pas très populaire, s'ennuie à mourir dans le centre commercial dans lequel il travaille. Sa vie prend soudain un tournant tragique quand son grand-père, délirant, l'appelle. Aux portes de la mort, celui-ci lui chuchote des mots incompréhensibles. Tourmenté par la mort du seul membre de sa famille qui le comprenait, Jacob repense aux histoires fabuleuses que lui avait raconté son grand père, plus petit, à propos d'enfants particuliers avec lesquels il avait grandi. Décidé à en avoir le coeur net, Jacob entreprend le voyage. Cela le mènera-t-il à des vérités ou à sa perte ?

Marion

L'avis de Marion : Tim Burton fait son grand retour dans le style fantastique, il ne m'en faut pas plus pour courir au cinéma. Un film enchanteur.
    Les premières images du film font sourire quand on connait le cinéaste et son horreur des petits quartiers comme celui qu'habite Jacob et tout de suite, on est plongé dans l'univers du réalisateur. Avec une lenteur voulue, le scénario se dévoile difficilement à nos yeux. La première moitié du film est très longue mais finalement, très ressemblante à ce que vit Jacob et que l'on vit à travers lui. Pour ma part, ce ne m'a pas paru long, ce n'est qu'après, en réfléchissant et parlant du film, que j'ai réalisé à quel point ça l'était. C'est plutôt compréhensible pour montrer la douleur de l'adolescent, comment il n'arrive pas à faire son deuil tant qu'il ne comprend pas ce qu'a dit son grand-père, mais aussi son évolution à partir du moment où il a mis les pieds sur l'île, l'ambiance même de cette île et enfin l'ancien orphelinat de Miss Pérégrine avant et après. Cette étape notamment est cruciale puisqu'elle contient toutes les explications sur les particularités. Si une individuelle n'est pas compliqué à saisir, celle de Miss Pérégrine combinée à tout le contexte autour rend la tâche plus ardue. Tout comme Pérégrine ne souhaite pas brusquer Jacob afin qu'il comprenne pleinement le nouvel univers qu'il découvre, Burton semble veiller à ce que les spectateurs ne soient pas perdus. La deuxième partie du film, plus dynamique, mêle tendresse, cruauté, action et espièglerie. Elle permet d'entrer dans le vif du sujet et d'illustrer tout ce qui n'avait été que théorie jusqu'à présent. Les combats de fin sont drôles mais néanmoins intéressants, habile mélange qui satisfera autant les adultes que les enfants. C'est ça toute la force du film, malgré des choix de scénario vraiment dégoutant et des méchants assez terrorisant, une certaine ironie et un humour désamorcent la peur qu'on pourrait en avoir.
   Généralement, je place le scénario comme essentiel à un bon film, ce qui est le cas ici, mais d'avantage que l'histoire en elle-même, c'est l'ensemble, l'harmonie du film qui m'a faite rêver et retomber en enfance. C'est enchanteur de découvrir en même temps que Jacob tous ces personnages aux particularités, on attend avec gourmandise la démonstration de chacun, on veut avec délectation en savoir toujours plus. Comme dans les cauchemars d'enfant, les méchants font frissonner d'horreur et Burton sait une fois de plus trouver le juste équilibre entre magie et horreur.
     Ainsi, la photographie, l'esthétique du film est très importante. On retrouve la touche gothique de Burton dans les enfants particuliers et leur professeur. Les chaussures d'Emma par exemple, les petites créatures aussi de Enoch, tant d'indices qui font comprendre pourquoi le cinéaste a accepté de faire le film. Les vêtements de Miss Pérégrine aussi sont révélateurs et ceux-ci sont particulièrement adaptés. La femme ne s'est pas encore révélée que déjà des signes ne sont pas trompeurs. Toute de noir vêtue, elle ne comporte que des reflets irisés bleu. Sa coupe de cheveux extravagante s'assortit à ses ongles qui font penser à des serres tellement ses doigts semblent noueux sur certains plans. Emma et Olive ont toutes deux des particularités opposées, l'une le feu, l'autre l'air, et à ce titre, leurs tenues ont été soigneusement choisi pour correspondre. Le travail des costumiers est remarquable pour différencier les époques, de même que les responsables décors ou les accessoiristes. Les effets pour les Estres notamment sont assez bien faits et écoeurants à souhait. D'autant que Burton a ajouté sa petite touche personnelle. La scène toutefois qui m'a complètement séduite est celle du bateau, emprunte de magie et de poésie.
      Pour une fois, je ne parlerai que peu des acteurs. Les enfants ne m'ont pas épatés ou peu, et ils se font clairement voler la vedette par les deux grosses stars du film : Eva Green et Samuel L. Jackson. Eva Green est ensorcelante et j'étais déçue de ne pas la voir finalement tant que ça à l'écran. Elle incarne avec aisance la directrice de pensionnat stricte mais maternelle et m'a émue aux larmes dans le film. Samuel L. Jackson est carrément flippant et dérangeant en Barron. Je ne le connaissais que dans des rôles calmes généralement et le changement est vraiment pour le moins perturbant. Un personnage drôle mais aussi horrifiant.
    Toutefois attention, si vous avez lu les livres, je ne vous recommande pas de voir le film, vous serez fortement déçu. En effet, le livre appelle à une suite. Hors, le scénariste du film fait plutôt une véritable fin et pour cela il a changé presque une bonne moitié du livre. Les deux fins n'ont absolument rien à voir. C'est une critique récurrente pour ceux qui ont lu le livre avant le film et je peux le comprendre. N'ayant lu le livre qu'après par envie de prolonger cette univers, j'ai été assez étonnée de tout ce qui a été changé. Emma et Olive sont inversées et vraiment rien n'est pareil à partir du moment où Jacob pose des questions à Miss Pérégrine.
    En somme, le film est une sucrerie d'enfant, qui nous émerveille, et prouve qu'une fois de plus, Burton n'a pas fini de me (nous) faire rêver. 

Commentaires

  1. C'est bête, parce qu'au milieu de toutes ces belles choses à dire sur le film, tout ce qui me vient, c'est que Samuel L. Jackson est mon point préféré. Je m'attendais juste tellement pas à ça. Il n'a quasiment aucun rapport avec le reste du film, son jeu est tellement poussé à l'extrême, il m'a fait un peu flipper, je dois bien l'admettre, et énormément rire. Une surprise qui vient comme une cerise sur le proverbial gâteau.

    A part ça, si je puis, j'ai noté un ou deux mots disparus dans des phrases. Rien qui ne soit handicapant, on comprend le texte, mais j'ai l'impression de sentir la passion et la fièvre de l'écriture à travers ^^

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